Atelier de formation des leaders des organisations professionnelles de commerçants et industriels du Burkina, sur les protocoles sur la circulation des marchandises et des personnes, le Schéma de libéralisation des échanges
Les échanges commerciaux intracommunautaires demeurent faibles au sein de l’espace CEDEAO. Pour contribuer à changer cette donne, Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Enda CACID), en partenariat avec le Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG) ont organisé un atelier de formation, d’information et de renforcement des capacités des leaders des organisations professionnelles de commerçants et industriels du Burkina Faso, sur les protocoles sur la circulation des marchandises et des personnes, le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et le Tarif extérieur commun (TEC). C’était du 16 au 17 juin 2016 à Ouagadougou.
L’intégration régionale offre de multiples avantages aux Etats d’une même région. Elle permet, entre autres, de mutualiser les ressources, d’élargir la taille des marchés et permettre de mieux faire face aux chocs extérieurs. Mais, au sein de l’espace CEDEAO, une région commerciale par essence, les échanges commerciaux sont très faibles, seulement entre 12 et 14%. Pourtant, c’est la communauté la plus peuplée (plus de 300 millions d’habitants). Il faut donc améliorer ce taux au plus vite. D’où la nécessité d’informer et de sensibiliser les acteurs commerciaux et industriels sur les textes juridiques et les facilités offertes par la CEDEAO.
Et, cet atelier de 48 heures s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au commerce intra-régional et de renforcement de la gouvernance commerciale participative en Afrique de l’Ouest (2015-2017) mis en œuvre par Enda CACID grâce à l’appui du Royaume des Pays-Bas.
Renforcer les capacités des acteurs
Cet atelier avait pour objectif de former et renforcer les capacités des acteurs du secteur privé, notamment des commerçant et des industriels, sur le cadre normatif de la CEDEAO portant sur la libre circulation des marchandises, le schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO et le tarif extérieur commun (TEC). « Cette formation est destinée aux commerçants et industriels parce que ce sont des acteurs clés de l’intégration régionale. Ce sont eux qui qui produisent et distribuent les produits dans la région. Cette formation entre dans le cadre d’un programme de renforcement des capacités de vulgarisation des instruments communautaires de la CEDEAO pour promouvoir l’intégration régionale », a expliqué Dr Alioune Niang, chargé de programmes d’Enda CACID.
Les avantages du SLEC
Le potentiel de 300 millions de consommateurs, avec exemption des droits de douane, constitue un atout majeur pour le développement des entreprises, car le SLEC favorise l’innovation et assure l’égal accès au marché communautaire.
Pour le consommateur, le schéma de libéralisation des échanges est bénéfique en ce sens que la suppression des droits de douane permettra d’avoir des produits accessibles, des produits disponibles.
Quant aux Etats, ils peuvent promouvoir les investissements, pouvoir attirer davantage d’investisseurs, susciter l’attractivité économique… grâce au schéma de libéralisation des échanges.
Les acteurs suivants ont pris part à cette formation : des leaders des organisations professionnelles de commerçants et industriels, des acteurs et professionnels des chambres de commerce et d’industrie, des représentants de groupements et d’associations actives dans le commerce transfrontaliers, y compris des associations de femmes commerçantes et femmes chef d’entreprise.
« C’était important pour nous d’avoir des informations »

Moumouni Konaté, responsable de la savonnerie Parfumerie du Houet

Selon Moumouni Konaté, responsable de la savonnerie Parfumerie du Houet à Bobo-Dioulasso, participer à un tel atelier a permis d’obtenir des informations utiles. « Il y a toute une procédure d’agréments que nous ne connaissons pas, que nous ne maîtrisons pas. Donc, c’était important pour nous de venir avoir des informations. Ce qui nous permet de faire nos prévisions de production ou d’équipements de nos industries comme il se doit et dans les perspectives de vendre sur notre marché, le marché communautaire », a-t-il soutenu.
« On va traiter les informations que nous avons reçu et procéder à des estimations, à des évaluations pour savoir comment jouir de ces avantages et profiter de ce marché parce que vu les tailles de nos entreprises, on ne peut pas du coup se mettre à produire pour 300 millions de consommateurs. Mais, ça nous permet de faire des schémas de développement de nos entreprises, de business plan qui peuvent tenir compte de ça à moyen terme », a-t-il poursuivi.
Cet atelier était organisé dans le cadre du Programme d’appui au commerce intra-régional et de renforcement de la gouvernance commerciale participative en Afrique de l’Ouest (2015-2017) mis en œuvre par Enda CACID grâce à l’appui du Royaume des Pays-Bas
Moussa Diallo
Lefaso.net

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