Le Président Kaboré continuera d’avoir dans ses bottes de Chef de l’Etat le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG). A moins que sa promesse de campagne qu’est « zéro corvée d’eau » devienne une réalité dans le quotidien des populations burkinabè, notamment celles rurales. Pour y veiller, le collectif composé d’environ 200 ONG multiplie ses actions de plaidoyer.  Ce jeudi 21 avril 2016, le collectif a mené une campagne à Rissiam dans la province du Bam. Il s’agit ici d’agir pour que ne soit pas relayée au second plan la question de l’accès à l’eau (potable surtout) pour tous.
« Les réalités ici sont indiscutables. Quotidiennement, nous voyons les femmes, qui vont à la recherche de l’eau au point d’eau, qui y passent presque toute la journée. Nous voyons des enfants, qui quittent même l’école pour venir chercher de l’eau », foi de Souleymane Kindo. Il est coordonnateur du projet d’approvisionnement en eau potable dans la province du Bam pour le compte de SOS sahel.
Le choix de Rissiam pour l’action de plaidoyer n’est pas fortuit. Là, le seul forage présent ne suffit pas pour résorber les besoins en eau potable. En témoigne un puits juxtaposé au forage. Selon Souleymane Kindo, la corvée d’eau n’est pas sans conséquence pour les enfants.Ce seul forage ne suffit pas à résorber les besoins en eau de la population de Rissiam.Pour étayer ses propos, il cite, entre autres, l’échec scolaire, les disputes familiales (liées au temps passé au point d’eau). « Vraiment la corvée d’eau n’est pas sans conséquence», résume-t-il. D’où les actions de plaidoyer.
Roukiattou Ouédraogo est responsable de la communication du collectif d’environ 200 ONG. « Notre plaidoyer, dit-elle, c’est de continuer à dire à l’Etat la question de l’eau est prioritaire. On fera écho pour continuer de dire à l’Etat de faire l’effort pour que les communautés aient accès à l’eau et à l’assainissement dans tout le Burkina Faso »
Le collectif continue ainsi sa mobilisation « citoyenne » avec pour son de cloche, « il n’y a pas moyen de reculer », car dit-elle, « les communautés sont dans l’urgence ».

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