Le Secrétariat permanent des Organisations non gouvernementales (SPONG), à travers sa plateforme thématique santé, a lancé ce 3 juin 2015 à Ouagadougou le projet Observatoire de la société civile pour le suivi de l’efficacité du développement dans le secteur de la santé et plus précisément l’application de la subvention à 80% des soins obstétricaux néonataux d’urgences par le gouvernement (SONU). Le projet sera mis en œuvre  dans les régions de l’Est et du Centre-Nord.

Le projet est porté par la Plateforme nationale des ONG et associations de soutien à la vaccination et l’immunisation du Burkina Faso. Prévu pour 18 mois et d’un coût global de 15 millions de F CFA, l’Observatoire vise à suivre la mise en œuvre des SONU.

« Le choix de suivre cette mesure est conforté par des informations empiriques qui nous remontent du monde communautaire et médical sur les difficultés observées dans l’application de cette mesure », explique le coordonnateur du SPONG Sylvestre Tiemtoré, parlant au nom du président du Conseil d’administration à l’occasion du lancement du projet ce mercredi et auquel le ministère de la santé a assisté.

« Afin de ne pas sombrer dans la délation ou les commérages, nous avons souhaité faire ce travail de suivi objectif et méthodique afin de sortir une analyse critique, descriptive, objective et constructive de la situation »,  ajoute-t-il.

Renforcer la société civile. La mise en œuvre concrète de ce projet consistera à outiller les organisations de la société civile intervenant dans le domaine de la santé pour leur permettre de faire des « recommandations constructives » au gouvernement.

[caption id="attachment_1375" align="alignnone" width="640"]Le SPONG et le ministère de la santé sont partenaires sur ce projet Le SPONG et le ministère de la santé sont partenaires sur ce projet[/caption]

 Les résultats attendus sont une amélioration institutionnelle de la plateforme santé du SPONG  et un renforcement, non seulement des capacités  des membres de la plateforme en technique de réseautage, mais aussi de leur influence sur les politiques.

« L’existence d’une société civile forte est le gage de la réussite d’une stratégie de croissance pro-pauvres où les fruits de la croissance sont équitablement répartis en vue de permettre aux populations les moins nanties d’avoir un accès équitable et digne aux services de santé », est convaincu Sylvestre Tiemtoré.

Le projet sera mis en œuvre dans deux régions, notamment le Centre-Nord et l’Est. Deux districts sanitaires sont concernés, Barsalogho et Fada, à travers douze formations sanitaires.

L’initiative est financièrement soutenue par le Fonds pour l’action sur les politiques de la santé (HPAF) qui, selon Sylvestre Tiemtoré, offre l’opportunité aux organisations de la société civile du Sud de « s’engager d’une manière efficace  dans les processus nationaux de politique de santé ».

Abdou ZOURE

Burkina24

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